
La maçonnerie est chrétienne
Le titre d’un livre Mr Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus –Toulon « peut –on être chrétien et franc maçon ? », dans lequel il justifie la position constante de l’église catholique sur l’incompatibilité radicale entre maçonnerie et Eglise catholique, est révélateur d’une ambiguïté entretenue entre christianisme et catholicisme. [1].
Car tous les chrétiens ne sont
pas hostiles à La Franc-maçonnerie, loin s’en faut. Faut -il rappeler que la
maçonnerie moderne crée en 1717 à Londres, a été façonnée dans un milieu protestant. Ses fondateurs l’étaient
majoritairement. Notamment le pasteur Théophile Desaguliers et le pasteur James
Anderson qui rédigea les célèbres Statuts de l’ordre, compilés à partir des « Old Charges » (les
vieux ieux Devoirs de la maçonnerie opérative du Moyen Age).Rappelons que le
chevalier de Ramsay, père des hauts grades en maçonnerie (que Fénelon convertit
au catholicisme) avait une mère anglicane et un père calviniste .Pour
autant il ne faut pas voir dans la maçonnerie naissante une manœuvre anti- catholique
comme le font le père Joseph Berthelot
ou Maurice Colinon, ce dernier n’hésitant pas a parler d’une
« conspiration de pasteurs »
visant à la protestantisation de la maçonnerie (cités par Luc Néfontaine
dans son livre « Eglise et franc maçonnerie » [2]).
Les protestants eux-mêmes étaient séparés en églises rivales qui se déchiraient et les catholiques fréquentant les loges dés
l’origine n’étaient pas victimes d’ ostracisme particulier. On peut ajouter qu’il est généralement admis que dés 1683 - avant la formation de la Grande Loge d’Angleterre-
les troupes écossaises et irlandaises catholiques qui avaient suivi le roi Jacques
II Stuart d’Ecosse évincé par Guillaume d’Orange avaient établies
les premières loges maçonniques à Saint germain en Laye. Mais il est vrai aussi
qu’en 1723 les jacobites, partisans des Stuart, vont être exclus des loges anglaises
pour des raisons évidemment plus politiques que religieuses.
Tous les chrétiens ne sont pas catholiques. Mais tous les catholiques ne
sont pas romains au même degré.La première condamnation de la
franc-maçonnerie a été faite en 1738 par la bulle « in eminenti apostolatus specula »
du Pape Clément XII. Cette condamnation fut le signal d'une
vague de persécutions maçonnique dans les pays européens les plus soumis à
l'autorité de Rome. Mais il n'en alla pas de même en France où aucune bulle ne
pouvait avoir d'effet sans être enregistrée par le Parlement, ce que celui-ci
se garda bien de faire[].
Très rapidement, la franc-maçonnerie française sera donc principalement
composée de catholiques, dont de nombreux prêtres[], et le restera jusqu’à la Révolution française.
Même
s’il est difficile de se faire une opinion définitive sur une époque troublée traversée
de courants contraires, il est clair que la maçonnerie moderne tenta dans ses débuts de rassembler les chrétiens à travers les Constitutions d’Anderson qu’ils
soient catholiques ou protestants. Mais ce désir de rassemblement n’allait guère
au-delà du christianisme : on peut lire dans le Catéchisme du franc maçon
publié à Berne en 1744: «on ne peut y
admettre que ceux qui portent le nom de chrétiens. » Un règlement
marseillais de 1767 stipule clairement que «
tous profanes qui auraient le malheur d'être juifs nègres, ou mahomettans ne
doivent point être proposés ». Il faudra attendre le 19° siècle pour que
cela change véritablement et que toutes confessions et races soient admises en
égalité ( pour le femmes il fallut néanmoins attendre encore tant la symbolique
de bâtisseur utilisée paraissait incompatible avec leur sexe)
On
peut affirmer que la franc - maçonnerie
d’origine est totalement chrétienne – ce qui n’ a rien d’étonnant compte tenu
de sa référence historique à la
maçonnerie opérative des bâtisseurs de cathédrales et à leurs préceptes de
conduite professionnelle et religieuse tels qu’ils sont exposés dans les Old
Charges que Anderson a compulsé et retranscrit de manière symbolique : en
plus de la connaissance et l’amour de
leur métier ces maçons opératifs avaient pour obligation la pratique
religieuse, l’obligation d’assister à la messe et de se soumettre aux dix
commandements. Mais si les catholiques en France tinrent dès l’origine une
place prépondérante dans le nouvel ordre, les concepteurs anglais de la maçonnerie
moderne étaient majoritairement protestants et l’évolution politique de l’Angleterre
consacra cette prépondérance a travers la Grande Loge Unie d’Angleterre, « loge mère de toutes les
loges » et encore de nos jours centre historique mondial du monde
maçonnique .L’esprit de la maçonnerie
actuelle , profondément chrétien, reste imprégné au niveau international de cette
influence anglaise et cette origine protestante.
La franc-maçonnerie
est une herméneutique
La première marque de cette origine protestante est
l’influence que la bible, référence luthérienne par excellence, exerça et
exerce toujours sur la maçonnerie. C’est
sur celle ci, considérée comme archétype symbolique du livre sacré, que les
impétrants maçons le plus généralement
prêtent serment. Le protestantisme s’est développé grâce à l’imprimerie qui a
permis la diffusion de la bible et son
commentaire. Depuis le 16e siècle, les protestants, en réaction contre la
hiérarchie catholique qui "prétendait énoncer ce qu'il fallait
croire", prônaient la lecture personnelle de la seule Parole de Dieu à la
lumière de l'Esprit Saint. Cette
inclination protestante pour la référence biblique et son interprétation
personnelle est proche (même si elle ne va pas aussi loin dans l’art du
commentaire) des herméneutiques juives ou
bouddhistes qui ont produit souvent de recueils de commentaires plus importants que les textes sacrés originaux. [3]
Elle est reconnue par Benoît XVI lui-même. « De
tout temps, les meilleurs exégètes chrétiens, depuis Origène et S. Jérôme, ont
cherché à tirer profit de l’érudition biblique juive pour une meilleure
intelligence de l’écriture. De nombreux exégètes modernes suivent cet exemple. Les
traditions juives anciennes permettent, en particulier, de mieux connaître la
Septante, Bible juive, devenue ensuite la première partie de la Bible
chrétienne pendant au moins les quatre premiers siècles de l’église et en
Orient jusqu’à nos jours. La littérature juive extra - canonique, appelée
apocryphe ou intertestamentaire, abondante et diversifiée, est une source
importante pour l’interprétation du Nouveau Testament.[4] »
Cette position qui se veut
modératrice n’était pas celle de l’église catholique au cours des siècles
passés. Elle a toujours eu une très
forte réticence, allant jusqu’à l’interdiction la plus formelle, à laisser la bible entre toute les mains (interdiction faite de
lire les livres saints au concile de Toulouse en 1229 pour que « personne, se confiant en son propre
jugement, n'ait l'audace de tirer l'Écriture sainte à son sens particulier, ni
de lui donner des interprétations, ou contraires à celles que lui donne et lui
a données la Sainte Mère l'Église à qui il appartient de juger du véritable
sens et de la véritable interprétation des Saintes Écritures ». Non seulement
il était interdire de la lire, mais de la traduire en langage vulgaire et surtout
d’en tirer une interprétation personnelle, ce qui est un exercice d’excellence des protestants .
Les papes successifs ont confirmé cette interdiction. Léon XIII, à l’aube du 20°
siècle, écrit encore dans la Constitution «Officiorum» du 6 février 1897, « la lecture des livres saints
est interdite à tous, prêtres et fidèles, sous les peines les plus sévères
(excommunication ipso facto), à moins que la traduction en langue vulgaire ne
soit accompagnée de notes empruntées aux Pères et commentateurs catholiques et
approuvée par le Saint-Siège. Néanmoins il est permis aux prêtres et laïques
studieux de lire la Bible même dans des versions non approuvées, à la condition
qu'ils aient obtenu une permission de l'Index. Cette permission ne s'accorde
que contre espèces sonnantes et trébuchantes et n'est valable que pour cinq
ans».On voit bien la différence entre l’optique protestant qui ne réfère
qu’à la « sola scriptura » et l’optique catholique qui s’abreuve à
la triple source de l’écriture, de la Tradition et du Magistère romain.
L’église a certes abandonné au fil des siècles cette rigidité doctrinale.
Elle a également abandonné une lecture littérale anthropocentriste ou créationniste du monde qui fut la sienne ;
mais elle se veut toujours seule et
vigilante gardienne de la faculté interprétative de la bible. Aujourd’hui
encore, les enfants catholiques connaissent bien moins l’ancien Testament que
les enfants protestants ou juifs et sa lecture a souvent été remplacé par des catéchismes
(ils connaissent à peine mieux le Nouveau Testament). Et l’église interdit d’enseignement les théologiens
catholiques comme Eugéne Drewerman qui passe la Bible au crible de la lecture
symbolique et de la psychanalyse[5]
et qui estime « que l’on ne peut
comprendre la spécificité des récites bibliques que si l’on comprend qu’il
existe des vérités dans l’homme que l’on ne put exprimer qu’en racontant des contes ,des mythes, des légendes
, des miracles »[6],position
qui pourtant n’est pas éloignée des exégètes tenants de la méthode narrative.
Or ce qui caractérise la maçonnerie est bien cette interprétation à la
fois personnelle et symbolique des textes
sacrés qui permet à des hommes que leurs origine, leurs condition sociales, leurs
religions éloignaient, de concevoir un logiciel commun d’appréhension du monde
et d el’absolu, chacun restant libre de gérer la compréhension personnelle qui
en résulte. Cette fonction intermédiatrice qui est celle du symbolisme conçu
comme une herméneutique est cause de
bien des malentendus avec l’Eglise catholique, celle-ci voyant dans cette démarche
la porte ouverte au relativisme , au
gnosticisme et au syncrétisme les trois ennemis sataniques traditionnels de l’Eglise catholique.[7]
L’hérésie franc-maçonne :de
l’herméneutique au relativisme
Tous les francs maçons peuvent sans doute se reconnaître dans ces vers de Baudelaire « la nature est un temple, ou de vivant
piliers, laissent parfois sortir de confuses paroles, l’homme y passe à travers
des forêts de symboles, qui l’observent avec des regards familiers » [8]Car
chaque maçon cherche librement à donner
sens au monde et à l’interpréter. Et
pour y parvenir, l’interprétation symbolique, le raisonnement analogique, la réflexion mythique, le
rituel (que René Guenon qualifie de
symbole en mouvement[9]) sont les outils que la maçonnerie confie à ses membres par l’initiation.
Mais deux conceptions de la maçonnerie peuvent être mises en exergue
Si l’impétrant
maçon prête serment sur la bible il n’est
pas pour autant lié par un
contenu ou une interprétation imposée. Les textes fondateurs de la maçonnerie
sont à cet égard sans équivoque.
La constitution
d’Anderson de 1723 dispose « Un
Maçon est obligé par sa tenure d'obéir à la Loi morale et s'il comprend bien
l'Art, il ne sera jamais un athée
stupide, ni un libertin irréligieux.
Mais, quoique dans les
temps anciens les Maçons fussent astreints dans chaque pays d'appartenir à la
religion de ce pays ou de cette nation, quelle qu'elle fût, il est
cependant considéré maintenant comme plus expédient de les soumettre seulement
à cette religion que tous les hommes acceptent, laissant à chacun
son opinion particulière, et qui consiste à être des hommes bons et loyaux ou
hommes d'honneur et de probité, quelles que soient les dénominations ou
croyances qui puissent les distinguer; ainsi, la Maçonnerie devient le centre
d'union et le moyen de nouer une véritable amitié parmi des personnes qui
eussent dû demeurer perpétuellement éloignées »
Et celle de1738 prise à l’ occasion de la
transformation de la Grande Loge de
Londres en Grande Loge d’Angleterre : »
« Dans les temps
anciens, les maçons chrétiens étaient tenus de se conformer aux coutumes
chrétiennes de chaque pays où ils voyageaient.
Mais la maçonnerie existant dans toutes les
nations, même de religions diverses, ils sont maintenant tenus d'adhérer à
cette religion sur laquelle tous les hommes sont d'accord (laissant à chaque
frère ses propres opinions) c'est à dire être hommes de bien et loyaux, hommes
d'honneur et de probité, quels que soient les noms, religions ou confession qui
aident à les distinguer »
De nos jours le récipiendaire reçu
a Grande Loge Nationale de France prête serment sur la seule bible .Mais
il peut le faire à la Grande Loge de France indifféremment sur la Bible, sur les
Vedas hindouistes, le Tripitaka bouddhiste, le Coran, le Tao Te King taoïste , les
quatre livres de Confucius ou le Zend Avesta des zoroastriens. C’est bien le
serment sur un texte sacré traditionnel
source d’une tradition spirituelle qui importe.[10]
Si le maçon est catholique, il verra dans le Grand Architecte de l’Univers le Dieu trinitaire qui est le sien, le chinois
y reconnaîtra la force du Tao, le bouddhiste celle du dharma mais aucun d’entre eux, qu’il soit agnostique,
hindou, juif, protestant, catholique, musulman ne pourra être qualifié suivant
la formule consacrée de « libertin
anti-religieux »ou d’ «
athée stupide ». Et si autant de loges ouvrent leurs travaux au
prologue de l’évangile de Jean c’est
avant tout pour la richesse inépuisable
de ce texte symbolique[11]qui
est interprétable par toutes les sensibilités. Le obédiences comme le Grand
Orient de France qui ne font plus référence à cette sujétion transcendantale ne
peuvent être qualifiée de « maçonnique « même si elles
constituent des mouvements de pensée parfaitement honorables et elle
entretiennent a ce sujet dans l’esprit du public une confusion doctrinale
regrettable.
Liberté et gnosticisme
Mais
la liberté herméneutique n’est pas la seule cause de l’hostilité de l’église catholique
qui se nourrit également à une autre
source : le secret maçonnique. Le catholique ne peut rien celer à son confesseur s’il souhait se voir accorder
réparation. Or le franc maçon jure de garder le secret sur ce qui lui a été
confié. Cette injonction contradictoire a posé problème à l’église qui n’en
fait pas une lecture dialectique .Car on imagine bien que le « secret
maçonnique » est sans commune mesure avec ceux bien réels qui sont gardés dans les caves du Vatican. Il consacre
avant tout l’impossibilité de
transmission et de communication du
cheminement intérieur vécu par l’initié.
Monseigneur
Rey estime que l’initiation est une forme parodique de baptême .Rien n’est plus
inexact .Le baptême est l’expression d’une transcendance qui s’incarne :celle
de l’Esprit Saint de la Pentecôte dans le
baptisé qui meurt et renaît avec le Christ. L’initiation en revanche a une visée immanente : elle révèle les potentialités
que chaque nouveau maçon porte en lui. Elle consacre la fin d’une obscurité et le début d’un éveil propre à toutes les traditions
initiatiques. Mais cet éveil peut conduire pour l’athée a une autosotériologie et donc – ce que l’église condamne -a une
forme de gnosticisme qui conduit à ce que le salut ne dépende que de
ses propres forces, ce qui peut le
dispenser de la grâce divine pour l’atteindre. C’est sans dote sur ce point
d’achoppement que l’Eglise catholique se montre le plus réticente à admettre la
démarche maçonnique. Mais pour le pour le chrétien initié dans une loge cette metanoïa
initiatique peut le conduire à une nouvelle recherche de Jésus, à une nouvelle
dimension intérieure qui n’est en rien préjudiciable à la foi qu’il peut peut nourrir , bien au contraire . Jésus n’a t-
il pas dit « “Voyez, le royaume de Dieu est au-dedans de vous !” (Luc
17:21 ).On le voit le concept de »grand architecte de l’univers » est
suffisamment polysémique pour accueillir toute les croyances car il n’est qu’un support philosophique éloigné de
ce qui caractérise la démarche chrétienne :mettre sa confiance en une
personne. Il convient d’ajouter que dans bien des cas , non seulement cela ne
conduit pas le chrétien a abandonner sa foi ,mais que cela amène des non
croyants à celle ci, lorsqu’ils se rendent compte que le salut par eux même
n’est pas possible et que l’incomplétude humaine ne peut se combler elle même. Cette
fonction propédeutique de la maçonnerie est sous estimée par l’Eglise qui ne
voit trop souvent dans celle ci qu’un
simulacre du rituel chrétien presque blasphématoire ( même si l’on ne peut ignorer à cet
égard que ce risque existe notamment
dans les obédience laïques et athées qui
« déifient » un rite qui n’honore qu’un dieu absent. Mais soutenir
comme le fait une note doctrinale de la Congrégation pour la Foi que le chrétien
peut s’engager dans la vie politique sans faire partie d’une Loge est certes évident
mais traduit une incompréhension de la
maçonnerie.Si celle elle-ci s’interdit –et cette transgression la condamne à ne plus être dans la régularité de l’Ordre -
de « s’immiscer dans toute controverse touchant à des questions politiques
ou confessionnelles » [12]
le maçon a néanmoins pour mission de poursuivre au dehors de la loge l’œuvre
commencée au-dedans c’est à dire de s’engager dans la Cité.
En
réalité ce rappel à l’ordre catholique, canonique et anachronique de Mr Frey traduit un profond désarroi. Si les Temples maçonniques se
remplissent, les églises catholiques se vident. Mais il est trompeur d’y voir
un lien de cause à effet. Nombre de maçons, par la réflexion et l’analyse
symbolique ont trouvés- ou retrouvés- leur voie en Jésus Christ et en l’église.
D’autres se sont orientés vers d’autres spiritualités ou sont restes agnostiques
mais tous dans les obédiences spiritualistes sont humanistes , promoteurs de la fraternité humaine et en quête d’un
absolu transcendantal. La rigidité doctrinale exprimée ici est semblable à celle que l’Eglise manifeste dans d’autres domaines
sociétaux ( sexualité, contrôle des naissances,
homosexualité, mariage des prêtres) Elle
est la cause de ce que la sociologue des religions Danielle Hervieux Leger
appelle le « bricolage religieux »[13]car
à défaut de pouvoir respecter ces interdits les croyants « bricolent
« leur propre doctrine .Car les hommes et les femmes catholique aujourd’hui
en très grande majorité entretiennent des relations prémaritales, pratiquent la
contraception,, communient souvent après
une auto -confession. Ce que cette sociologue nomme l’exculturation présente de l’église est due à
la culture postmoderne marquée par la recherche de la réalisation de soi. Elle conduit
chacun à bricoler sa foi, a édicter ses propres normes, pour continuer à
vivre une spiritualité du temps présent qui donne que l’Eglise ne donne plus suffisamment.
Sur ce chemin beaucoup viennent à la maçonnerie, y compris des prêtres, car
elle est sans doute la dernière société initiatique
occidentale..Dans un monde du désenchantement mortifère pour l’esprit,qui est à
respiritualiser impérativement, chacun attend de l’Eglise qu’elle pèse de tout
la charge de sa tradition qui sait être novatrice pour propose une morale des
temps futurs et non imposer un carcan
des temps passé. Dans cette lutte pour l’Esprit, ce sont les maçons catholiques
qui risquent un jour de se demander si pour vivre pleinement leur foi il n’est
pas nécessaire de quitter l’Eglise pour retrouver le Christ.
[1]
Mr Dominique Rey « Peut-on être chrétien et franc- maçon » Editions
Salvator 2008
[2]
Luc Nefontaine « Eglise et franc maçonnerie » Chalet 1990
[3]
Pour les principaux commentaires écrits de la Torah: la mishna, le talmud,
le midrash ; les commentaires bouddhistes
des sutra dans l’abidharma et les controverses orales monastiques thibetaines
(gelougpa)
[4] Commission
Biblique Pontificale présenté au pape Jean-Paul II par le cardinal Joseph Ratzinger au cours
de l’audience du vendredi 23 avril 1993,
[5]
Eugene drewerman « la parole qui guérit »éditions du Cerf .Et « de la naissance des dieux à la
naissance du christ » Seuil. . Voir aussi Mary Balmary « la
divine origine »Grasset .
[6]
In « l’église doit elle mourir » E Drewerman.Stock 1994 .
[7]
Le même E Drewerman ayant déclaré « je crois effectivement que l’Eglise
catholique pourrait etr eun merveilleux système si elle était Lutherienne
( !!)) ibid precedent
[8]
Baudelaire. Correspondances. Les fleurs du Mal
[9]
René Guenon « Aperçus sur l’initiation » Editions traditionnelles.
[10]
La référence a une tradition spirituelle
et au sacré constitue la frontière de la régularité maçonnique ;l’ absence
de référence au Grand architecte de l’Univers et d’une manière plus générale au
Sacré pose la question de la régularité maçonnique
d’obédience comme le grand orient de France. Cette présomption d’irrégularité
étant confortée par les prises de
position engagées et constantes de l’obédience dans la vie profane.
[11]
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le
Verbe était Dieu. Il était au commencement tourné vers Dieu. Tout fut par lui, et rien de ce qui fut, ne
fut sans lui. En lui était la vie et la
vie était la lumière des hommes, et la lumière brille dans les ténèbres, et les
ténèbres ne l'ont point comprise.Traduction bible aocumenique
[12]
Article IV de la déclaration de principe de la grande loge d e France
[13]
Daniele Hervieux Leger « Catholicisme, la fin d’un monde »Bayard