jeudi 14 avril 2016

FRANC MACONNERIE ET EGLISE CATHOLIQUE


La maçonnerie est chrétienne
Le titre d’un livre Mr Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus –Toulon  « peut –on être chrétien et franc maçon ? », dans lequel il justifie la position constante de l’église catholique  sur l’incompatibilité radicale entre maçonnerie et Eglise catholique, est révélateur d’une ambiguïté  entretenue entre christianisme et catholicisme. [1].


Car  tous les chrétiens ne sont pas hostiles à La Franc-maçonnerie, loin s’en faut. Faut -il rappeler que la maçonnerie moderne crée en 1717 à Londres, a été  façonnée dans un milieu  protestant. Ses fondateurs l’étaient majoritairement. Notamment le pasteur Théophile Desaguliers et le pasteur James Anderson qui rédigea les célèbres Statuts de l’ordre, compilés à  partir des « Old Charges » (les vieux ieux Devoirs de la maçonnerie opérative du Moyen Age).Rappelons que le chevalier de Ramsay, père des hauts grades en maçonnerie (que Fénelon convertit au catholicisme) avait une mère anglicane et un père calviniste .Pour autant  il ne faut pas voir dans  la maçonnerie naissante une manœuvre anti- catholique comme le font le  père Joseph Berthelot ou  Maurice Colinon, ce dernier  n’hésitant pas a parler d’une « conspiration de pasteurs »  visant à la protestantisation de la maçonnerie (cités par Luc Néfontaine dans son livre « Eglise et franc maçonnerie » [2]). Les protestants eux-mêmes étaient séparés en églises rivales qui se déchiraient  et les catholiques fréquentant les loges dés l’origine n’étaient pas victimes d’ ostracisme particulier. On peut  ajouter qu’il est généralement admis que dés  1683 - avant la formation de la Grande Loge d’Angleterre- les troupes écossaises et irlandaises catholiques qui avaient suivi le roi Jacques II Stuart  d’Ecosse  évincé par Guillaume d’Orange avaient établies les premières loges maçonniques à Saint germain en Laye. Mais il est vrai aussi qu’en 1723 les jacobites, partisans des Stuart, vont être exclus des loges anglaises pour des raisons évidemment plus politiques que religieuses.
Tous les chrétiens ne sont pas catholiques. Mais tous les catholiques ne sont  pas romains au  même degré.La première condamnation de la franc-maçonnerie a été faite en 1738 par la bulle « in eminenti apostolatus specula » du Pape Clément XII. Cette condamnation fut le signal d'une vague de persécutions maçonnique dans les pays européens les plus soumis à l'autorité de Rome. Mais il n'en alla pas de même en France où aucune bulle ne pouvait avoir d'effet sans être enregistrée par le Parlement, ce que celui-ci se garda bien de faire[]. Très rapidement, la franc-maçonnerie française sera donc principalement composée de catholiques, dont de nombreux prêtres[], et le restera jusqu’à la Révolution française.

Même s’il est difficile de se faire une opinion définitive sur une époque troublée traversée de courants contraires, il est clair que la maçonnerie moderne tenta  dans ses débuts  de rassembler les chrétiens  à travers les Constitutions d’Anderson qu’ils soient catholiques ou protestants. Mais ce désir de rassemblement n’allait guère au-delà du christianisme : on peut lire dans le Catéchisme du franc maçon publié à Berne en 1744: «on ne peut y admettre que ceux qui portent le nom de chrétiens. » Un règlement marseillais de 1767 stipule clairement que « tous profanes qui auraient le malheur d'être juifs nègres, ou mahomettans ne doivent point être proposés ». Il faudra attendre le 19° siècle pour que cela change véritablement et que toutes confessions et races soient admises en égalité ( pour le femmes il fallut néanmoins attendre encore tant la symbolique de bâtisseur utilisée paraissait incompatible avec leur sexe)
On peut affirmer  que la franc - maçonnerie d’origine est totalement chrétienne – ce qui n’ a rien d’étonnant compte tenu de sa référence historique à  la maçonnerie opérative des bâtisseurs de cathédrales et à leurs préceptes de conduite professionnelle et religieuse tels qu’ils sont exposés dans les Old Charges que Anderson a compulsé et retranscrit de manière symbolique : en plus de  la connaissance et l’amour de leur métier ces maçons opératifs   avaient pour obligation la pratique religieuse, l’obligation d’assister à la messe et de se soumettre aux dix commandements. Mais si les catholiques en France tinrent dès l’origine une place prépondérante dans le nouvel ordre, les concepteurs anglais de la maçonnerie moderne étaient majoritairement protestants et l’évolution politique de l’Angleterre consacra cette prépondérance a travers la Grande Loge Unie d’Angleterre, « loge mère de toutes les loges » et encore de nos jours centre historique mondial du monde maçonnique .L’esprit  de la maçonnerie actuelle , profondément chrétien, reste imprégné au niveau international de cette influence anglaise et cette origine protestante.
La franc-maçonnerie est une herméneutique
La première marque de cette origine protestante est l’influence que la bible, référence luthérienne par excellence, exerça et exerce toujours  sur la maçonnerie. C’est sur celle ci, considérée comme archétype symbolique du livre sacré, que les impétrants maçons  le plus généralement prêtent serment. Le protestantisme s’est développé grâce à l’imprimerie qui a permis la diffusion  de la bible et son commentaire. Depuis le 16e siècle, les protestants, en réaction contre la hiérarchie catholique qui "prétendait énoncer ce qu'il fallait croire", prônaient la lecture personnelle de la seule Parole de Dieu à la lumière de l'Esprit Saint. Cette  inclination protestante pour la référence biblique et son interprétation personnelle est proche (même si elle ne va pas aussi loin dans l’art du commentaire)  des herméneutiques juives ou bouddhistes  qui ont produit  souvent de recueils de commentaires  plus importants  que les textes sacrés  originaux. [3] Elle est reconnue par Benoît XVI lui-même. « De tout temps, les meilleurs exégètes chrétiens, depuis Origène et S. Jérôme, ont cherché à tirer profit de l’érudition biblique juive pour une meilleure intelligence de l’écriture. De nombreux exégètes modernes suivent cet exemple. Les traditions juives anciennes permettent, en particulier, de mieux connaître la Septante, Bible juive, devenue ensuite la première partie de la Bible chrétienne pendant au moins les quatre premiers siècles de l’église et en Orient jusqu’à nos jours. La littérature juive extra - canonique, appelée apocryphe ou intertestamentaire, abondante et diversifiée, est une source importante pour l’interprétation du Nouveau Testament.[4] »

Cette position  qui se veut modératrice n’était pas celle de l’église catholique au cours des siècles passés. Elle a toujours  eu une très forte réticence, allant jusqu’à l’interdiction la plus formelle,  à laisser la bible  entre toute les mains (interdiction faite de lire les livres saints au concile de Toulouse en 1229 pour que « personne, se confiant en son propre jugement, n'ait l'audace de tirer l'Écriture sainte à son sens particulier, ni de lui donner des interprétations, ou contraires à celles que lui donne et lui a données la Sainte Mère l'Église à qui il appartient de juger du véritable sens et de la véritable interprétation des Saintes Écritures ». Non seulement il était interdire de la lire, mais de la traduire en langage vulgaire et surtout d’en tirer une interprétation personnelle, ce qui  est un exercice d’excellence des protestants . Les papes successifs ont confirmé cette interdiction. Léon XIII, à l’aube du 20° siècle, écrit encore dans la Constitution «Officiorum» du 6 février 1897,  « la lecture des livres saints est interdite à tous, prêtres et fidèles, sous les peines les plus sévères (excommunication ipso facto), à moins que la traduction en langue vulgaire ne soit accompagnée de notes empruntées aux Pères et commentateurs catholiques et approuvée par le Saint-Siège. Néanmoins il est permis aux prêtres et laïques studieux de lire la Bible même dans des versions non approuvées, à la condition qu'ils aient obtenu une permission de l'Index. Cette permission ne s'accorde que contre espèces sonnantes et trébuchantes et n'est valable que pour cinq ans».On voit bien la différence entre l’optique protestant qui ne réfère qu’à la  « sola scriptura » et l’optique catholique qui s’abreuve à la triple source de l’écriture, de la Tradition et du Magistère romain.
L’église a certes abandonné au fil des siècles cette rigidité doctrinale. Elle a également abandonné une lecture littérale anthropocentriste  ou créationniste du monde qui fut la sienne ; mais elle se veut  toujours seule et vigilante gardienne de la faculté interprétative de la bible. Aujourd’hui encore, les enfants catholiques connaissent bien moins l’ancien Testament que les enfants protestants ou juifs et sa lecture a souvent été remplacé par des catéchismes (ils connaissent à peine mieux le Nouveau Testament). Et l’église  interdit d’enseignement les théologiens catholiques comme Eugéne Drewerman qui   passe la Bible au crible de la lecture symbolique et de la psychanalyse[5] et qui estime « que l’on ne peut comprendre la spécificité des récites bibliques que si l’on comprend qu’il existe des vérités dans l’homme que l’on ne put exprimer qu’en  racontant des contes ,des mythes, des légendes , des miracles »[6],position qui pourtant n’est pas éloignée des exégètes tenants de la méthode narrative.
Or ce qui caractérise la maçonnerie est bien cette interprétation à la fois personnelle et  symbolique des textes sacrés qui permet à des hommes que leurs origine, leurs condition sociales, leurs religions éloignaient, de concevoir un logiciel commun d’appréhension du monde et d el’absolu, chacun restant libre de gérer la compréhension personnelle qui en résulte. Cette fonction intermédiatrice qui est celle du symbolisme conçu comme une herméneutique est cause  de bien des malentendus avec l’Eglise catholique, celle-ci voyant dans cette démarche la porte ouverte au  relativisme , au gnosticisme et au syncrétisme les trois ennemis sataniques  traditionnels de l’Eglise catholique.[7]

L’hérésie franc-maçonne :de l’herméneutique au relativisme
Tous les francs maçons peuvent sans doute se  reconnaître dans ces vers de Baudelaire « la nature est un temple, ou de vivant piliers, laissent parfois sortir de confuses paroles, l’homme y passe à travers des forêts de symboles, qui l’observent avec des regards familiers » [8]Car chaque maçon  cherche librement à donner sens au  monde et à l’interpréter. Et pour y parvenir, l’interprétation symbolique, le raisonnement  analogique, la réflexion mythique, le rituel  (que René Guenon qualifie de symbole en mouvement[9])  sont les outils que  la maçonnerie confie à ses membres par l’initiation.

Mais deux conceptions de la maçonnerie peuvent être mises en exergue
Si l’impétrant maçon prête serment sur la bible il n’est  pas pour autant  lié par un contenu ou une interprétation imposée. Les textes fondateurs de la maçonnerie sont à cet égard sans équivoque.
La constitution d’Anderson de 1723 dispose «  Un Maçon est obligé par sa tenure d'obéir à la Loi morale et s'il comprend bien l'Art, il ne sera jamais un athée stupide, ni un libertin irréligieux.
Mais, quoique dans les temps anciens les Maçons fussent astreints dans chaque pays d'appartenir à la religion de ce pays ou de cette nation, quelle qu'elle fût, il est cependant considéré maintenant comme plus expédient de les soumettre seulement à cette religion que tous les hommes acceptent, laissant à chacun son opinion particulière, et qui consiste à être des hommes bons et loyaux ou hommes d'honneur et de probité, quelles que soient les dénominations ou croyances qui puissent les distinguer; ainsi, la Maçonnerie devient le centre d'union et le moyen de nouer une véritable amitié parmi des personnes qui eussent dû demeurer perpétuellement éloignées »
 Et celle de1738 prise à l’ occasion de la transformation  de la Grande Loge de Londres en Grande Loge d’Angleterre : »
« Dans les temps anciens, les maçons chrétiens étaient tenus de se conformer aux coutumes chrétiennes de chaque pays où ils voyageaient.
Mais la maçonnerie existant dans toutes les nations, même de religions diverses, ils sont maintenant tenus d'adhérer à cette religion sur laquelle tous les hommes sont d'accord (laissant à chaque frère ses propres opinions) c'est à dire être hommes de bien et loyaux, hommes d'honneur et de probité, quels que soient les noms, religions ou confession qui aident à les distinguer »

De nos jours le récipiendaire reçu  a Grande Loge Nationale de France prête serment sur la seule bible .Mais il peut le faire à la Grande Loge de France indifféremment sur la Bible, sur les Vedas hindouistes, le Tripitaka bouddhiste, le Coran, le Tao Te King taoïste , les quatre livres de Confucius ou le Zend Avesta des zoroastriens. C’est bien le serment sur  un texte sacré traditionnel source d’une tradition spirituelle qui importe.[10] Si le maçon est catholique, il verra dans le Grand Architecte de l’Univers  le Dieu trinitaire qui est le sien, le chinois y reconnaîtra la force du Tao, le bouddhiste celle du dharma mais  aucun d’entre eux, qu’il soit agnostique, hindou, juif, protestant, catholique, musulman ne pourra être qualifié suivant la formule consacrée de « libertin anti-religieux »ou d’ «  athée stupide ». Et si autant de loges ouvrent leurs travaux au prologue  de l’évangile de Jean c’est avant tout pour  la richesse inépuisable de ce texte symbolique[11]qui est interprétable par toutes les sensibilités. Le obédiences comme le Grand Orient de France qui ne font plus référence à cette sujétion transcendantale ne peuvent être qualifiée de « maçonnique «  même si elles constituent des mouvements de pensée parfaitement honorables et elle entretiennent a ce sujet dans l’esprit du public une confusion doctrinale regrettable.

Liberté et gnosticisme
Mais la liberté herméneutique n’est pas la seule cause de l’hostilité de l’église catholique qui  se nourrit également à une autre source : le secret maçonnique. Le catholique ne peut rien celer  à son confesseur s’il souhait se voir accorder réparation. Or le franc maçon jure de garder le secret sur ce qui lui a été confié. Cette injonction contradictoire a posé problème à l’église qui n’en fait pas une lecture dialectique .Car on imagine bien que le « secret  maçonnique » est sans commune mesure avec ceux bien réels  qui sont gardés dans les caves du Vatican. Il consacre avant tout  l’impossibilité de transmission et de  communication du cheminement  intérieur vécu  par l’initié.
Monseigneur Rey estime que l’initiation est une forme parodique de baptême .Rien n’est plus inexact .Le baptême est l’expression d’une transcendance qui s’incarne :celle de  l’Esprit Saint de la Pentecôte dans le baptisé qui meurt et renaît avec le Christ. L’initiation en revanche  a une visée immanente : elle révèle les potentialités que chaque nouveau maçon porte en lui. Elle consacre la fin d’une obscurité et  le début d’un éveil propre à toutes les traditions initiatiques. Mais cet éveil peut conduire pour l’athée a une autosotériologie  et donc – ce que l’église condamne -a une forme de gnosticisme qui conduit à ce que le salut ne dépende que de ses  propres forces, ce qui peut le dispenser de la grâce divine pour l’atteindre. C’est sans dote sur ce point d’achoppement que l’Eglise catholique se montre le plus réticente à admettre la démarche maçonnique. Mais pour le pour le chrétien initié dans une loge cette   metanoïa  initiatique peut le conduire à une nouvelle recherche de Jésus, à une nouvelle dimension intérieure qui n’est en rien préjudiciable à la foi qu’il peut  peut nourrir , bien au contraire . Jésus n’a t- il pas dit « “Voyez, le royaume de Dieu est au-dedans de vous !” (Luc 17:21 ).On le voit le concept de »grand architecte de l’univers » est suffisamment polysémique pour accueillir toute les croyances car il  n’est qu’un support philosophique éloigné de ce qui caractérise la démarche chrétienne :mettre sa confiance en une personne. Il convient d’ajouter que dans bien des cas , non seulement cela ne conduit pas le chrétien a abandonner sa foi ,mais que cela amène des non croyants à celle ci, lorsqu’ils se rendent compte que le salut par eux même n’est pas possible et que l’incomplétude humaine ne peut se combler elle même. Cette fonction propédeutique de la maçonnerie est sous estimée par l’Eglise qui ne voit trop souvent dans celle ci  qu’un simulacre du rituel chrétien presque blasphématoire  ( même si l’on ne peut ignorer à cet égard  que ce risque existe notamment dans les obédience  laïques et athées qui « déifient » un rite qui n’honore qu’un dieu absent. Mais soutenir comme le fait une note doctrinale de la Congrégation pour la Foi que le chrétien peut s’engager dans la vie politique sans faire partie d’une Loge est certes évident mais  traduit une incompréhension de la maçonnerie.Si celle elle-ci   s’interdit  –et cette transgression la condamne à  ne plus être dans la régularité de l’Ordre - de « s’immiscer dans toute controverse touchant à des questions politiques ou confessionnelles » [12] le maçon a néanmoins pour mission de poursuivre au dehors de la loge l’œuvre commencée au-dedans c’est à dire de s’engager dans la Cité.

En réalité ce rappel à l’ordre catholique, canonique et anachronique de Mr Frey  traduit un profond  désarroi. Si les Temples maçonniques se remplissent, les églises catholiques se vident. Mais il est trompeur d’y voir un lien de cause à effet. Nombre de maçons, par la réflexion et l’analyse symbolique ont trouvés- ou retrouvés- leur voie en Jésus Christ et en l’église. D’autres se sont orientés vers d’autres spiritualités ou sont restes agnostiques mais tous dans les obédiences spiritualistes sont humanistes , promoteurs  de la fraternité humaine et en quête d’un absolu transcendantal. La rigidité doctrinale exprimée ici est semblable à  celle que l’Eglise manifeste dans d’autres domaines sociétaux ( sexualité, contrôle  des naissances, homosexualité, mariage des prêtres)  Elle est la cause de  ce que la  sociologue des religions Danielle Hervieux Leger appelle le « bricolage  religieux »[13]car à défaut de pouvoir respecter ces interdits les croyants « bricolent «  leur propre doctrine .Car les hommes et les femmes catholique aujourd’hui en très grande majorité entretiennent des relations prémaritales, pratiquent la contraception,,  communient souvent après une auto -confession. Ce que cette sociologue nomme  l’exculturation présente de l’église est due à la culture postmoderne marquée par la recherche de la réalisation de soi. Elle  conduit  chacun à bricoler sa foi, a édicter ses propres normes, pour continuer à vivre une spiritualité du temps présent qui donne que l’Eglise ne donne plus suffisamment. Sur ce chemin beaucoup viennent à la maçonnerie, y compris des prêtres, car elle est  sans doute la dernière société initiatique occidentale..Dans un monde du désenchantement mortifère pour l’esprit,qui est à respiritualiser impérativement, chacun attend de l’Eglise qu’elle pèse de tout la charge de sa tradition qui sait être novatrice pour propose une morale des temps futurs  et non imposer un carcan des temps passé. Dans cette lutte pour l’Esprit, ce sont les maçons catholiques qui risquent un jour de se demander si pour vivre pleinement leur foi il n’est pas nécessaire de quitter l’Eglise   pour retrouver  le Christ.




[1] Mr Dominique Rey «  Peut-on être chrétien et franc- maçon » Editions Salvator 2008
[2] Luc Nefontaine «  Eglise et franc maçonnerie » Chalet 1990
[3] Pour les principaux commentaires écrits de la Torah: la mishna, le talmud, le midrash ; les commentaires  bouddhistes des sutra dans l’abidharma et les controverses orales monastiques thibetaines (gelougpa)
[4] Commission Biblique Pontificale présenté au pape Jean-Paul II par le cardinal Joseph Ratzinger au cours de l’audience du vendredi 23 avril 1993,
[5] Eugene drewerman « la parole qui guérit »éditions du Cerf .Et  « de la naissance des dieux à la naissance du christ » Seuil. . Voir aussi Mary Balmary «  la divine origine »Grasset .
[6] In « l’église doit elle mourir » E Drewerman.Stock 1994 .
[7] Le même E Drewerman ayant déclaré « je crois effectivement que l’Eglise catholique pourrait etr eun merveilleux système si elle était Lutherienne ( !!)) ibid precedent
[8] Baudelaire. Correspondances. Les fleurs du Mal 
[9] René Guenon « Aperçus sur l’initiation » Editions traditionnelles.
[10] La référence  a une tradition spirituelle et au sacré constitue la frontière de la régularité maçonnique ;l’ absence de référence au Grand architecte de l’Univers et d’une manière plus générale au Sacré  pose la question de la régularité maçonnique d’obédience comme le grand orient de France. Cette présomption d’irrégularité étant confortée  par les prises de position engagées et constantes de l’obédience dans la vie profane.
[11] Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement tourné vers Dieu.  Tout fut par lui, et rien de ce qui fut, ne fut sans lui.  En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes, et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point comprise.Traduction bible aocumenique
[12] Article IV de la déclaration de principe de la grande loge d e France
[13] Daniele Hervieux Leger « Catholicisme, la fin d’un monde »Bayard